span style="color: #333333;">In mattinata, il ministro dell’Interno Matteo Salvini, nella trasmissione “Agorà” (su Rai3), con riferimento a un video nel quale lo scrittore Saviano lo accusava di fare propaganda, in perfetta linea con il suo essere – essenzialmente – un bulletto di quartiere rozzo, astioso e rancoroso, ha risposto affermando:
“Togliere la scorta a Saviano? Si valuterà”. “Saranno le istituzioni competenti a valutare se corra qualche rischio, anche perché mi sembra che passi molto tempo all’estero. Valuteranno come si spendono i soldi degli italiani. Ma è l’ultimo dei miei problemi. Gli mando un bacione, mi provoca tenerezza e affetto”.
Punti Chiave Articolo
Oggi, Roberto Saviano, in un intervento pubblicato oggi sul quotidiano Le Monde*, afferma:
“Matteo Salvini arriva al Viminale dimenticandosi che, nel su mandato, tra le sue priorità, deve garantire la sicurezza degli italiani, la vera sicurezza, minacciata ogni giorno dalle organizzazioni criminali” che, nel cosiddetto “contratto tra Lega e M5S”, vengono menzionate “in modo del tutto marginale”.
“Matteo Salvini – sottolinea Saviano – ignora cosa sono e come operano le organizzazioni criminali. Matteo Salvini lo ignora e per nasconderlo parla dei migranti. Per nasconderlo, fa comunicazione sui social network”
Attendiamo con interesse una nuova illuminata ed alta risposta di Salvini.
Chissà cos’altro minaccerà di togliere a Saviano, come anche chissà quale nuovo elemento distraente si inventerà per continuare ad alimentare la cortina fumogena dietro la quale nascondersi per far be(l)are il suo gregge.
Nel frattempo, la crisi dei migranti fa crescere la tensione in Europa e nella bozza di conclusioni che accompagnerà il mini-summit di domenica a Bruxelles si parla di respingimenti verso i Paesi di prima accoglienza e non c’è nessun accenno alle quote.
E questi sono fatti
Stanislao Barretta
*Le Monde
Roberto Saviano : « Le nouveau gouvernement italien a déjà causé trop de mal »
L’écrivain s’insurge, dans un texte exclusif transmis au « Monde », contre la politique migratoire du ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini.
Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre. Personne en Europe ne peut le faire. Personne en Europe n’a la conscience assez propre pour se permettre d’indiquer aux autres le chemin à suivre pour résoudre la tragédie des migrants qui risquent leur vie pour rejoindre l’Europe. Personne ne peut le faire, parce que l’Europe a non seulement laissé l’Italie porter seule le poids d’une responsabilité qu’elle n’était manifestement pas en mesure de porter, mais aussi parce qu’elle a commis les mêmes erreurs de communication qui, en Italie, ont conduit au pouvoir des forces de droite, xénophobes et incapables d’assurer la cohésion sociale.
L’Italie est en campagne électorale depuis 2013. Savez-vous ce que cela signifie ? Que tout est communication politique – et la communication politique est une chose très différente de la politique elle-même : c’est de la communication, de la vulgarisation, de la simplification. Cela signifie que les Italiens sont entourés, assiégés, écrasés sous le poids d’une politique qui, loin d’être réelle, se fait dans les talk-shows et sur les réseaux sociaux. Cela signifie que pour rester sur le marché, la presse et la télévision accordent de la place à quiconque, d’une manière plus ou moins provocatrice, parle aux citoyens furieux qui, dévastés par des décennies de berlusconisme, d’antiberlusconisme et de récession, estiment que le monde leur doit quelque chose, que l’Europe leur doit quelque chose.
Cela signifie que ceux qui parlent des migrants comme d’un fléau à éradiquer obtiennent aussitôt de la visibilité, surtout s’ils ont gagné en crédibilité dans des milieux dits « de gauche ». Cela signifie que ceux qui parlent de l’Europe comme d’une utopie faillie et d’un système perfide sont considérés comme réalistes, au contraire de ceux qui parlent de l’Europe comme d’un projet commun à façonner et à améliorer.
On ne compte plus les journalistes et les faiseurs d’opinion qui, à l’aube du nouveau gouvernement,…
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